Cheick Kongo de son vrai nom Cheick Guillaume Ouedraogo est le français qui a eu à ce jour, la carrière la plus longue à l'UFC. Véritable figure de proue du sport, il possède actuellement un palmarès de 22 combats : 15 victoires, 6 défaites et 1 égalité dont 8 victoires et 4 défaites à l'UFC.
Cheick Kongo est né à Aulnay sous bois le 17 mai 1975. Très tôt, il s'entraîne dans de multiples disciplines comme la boxe française, la lutte, le judo, le kendo et le karate. C'est plus tard avec le Pencak Silat et la boxe thaï que Kongo fait ses lettres de noblesses, en gagnant en 2004 le titre de champion du monde de boxe thaïlandaise. Paralèllement à cela, Kongo effectue déjà de nombreux combats de MMA pour les promotion "It's Showtime" et "Rings". Cette dernière est maintenant défunte, mais il gagne le titre européen, et le titre mondial de celle-ci.
C'est en 2006 que Kongo rentre dans l'UFC, à l'époque où Tim Sylvia est encore le champion des poids lourds. Kongo présente alors de nombreuses qualités qui pourraient lui poser problèmes. Il semble bien parti en gagnant deux de ses combats, avant d'être stoppé sur sa lancée par Carmello Marrero qui gagne une décision majoritaire contre lui. Marrero met alors en évidence une faille dans l'armure de Kongo, son jeu au sol, aspect sur lequel le français travaillera de plus en plus assidûment après ce combat.
Une victoire plus tard, Kongo est mis au test par l'UFC qui lui donne Mirko "Cro Cop" en tant qu'adversaire. Cro Cop vient de perdre face à Gabriel Gonzaga mais il est toujours considéré comme faisant partie des 10 meilleurs poids lourds au monde. Kongo gagne pourtant le match aussi bien au sol que sur ses pieds et livre une performance impressionante, qui met de plus en plus de points d'interrogation concernant sa possibilité de grimper jusqu'au titre.
L'UFC lui livre alors un nouveau vétéran du PRIDE, Heath Herring. Kongo se lance alors dans une stratégie de ground and pound après avoir pris un gros coup dès le premier échange. Cette stratégie surprend beaucoup de monde, et montre que Kongo à bien améliorer son grappling. Kongo perd pourtant une décision, quoique controversée car malgrès sa capacité à mettre Herring au sol, ce dernier arrive à le renverser et Kongo reste quasi-immobile sur son dos à la fin des deux derniers rounds.
Kongo ne se laisse pas abattre, et gagnera deux autres combats dans la même année 2008, puis un troisième en 2009 contre Antoni Hardonk, un autre kickboxer de très haut niveau. Suite à ses trois victoires, l'UFC lui propose de remplacer Herring face à Cain Velasquez à l'UFC 99. Herring vient de se blesser et l'UFC promet alors à Cheick sa chance pour le titre s'il arrive à battre Cain. Le poids lourd français accepte, malgrès le fait qu'il n'ait que quinze jours pour se préparer et qu'il vient de souffrir d'une blessure à la cheville.
Kongo perd son match contre Velazquez. Il manque pourtant de le mettre KO à plusieurs reprises mais l'américain arrive à mettre Kongo sur son dos, et à le garder planté au sol pendant les trois rounds. Quelques mois plus tard, Joe Silva, le matchmaker de l'UFC, n'a pas oublié que Kongo leur à fait un cadeau en acceptant ce match, et lui livre Frank Mir, qui viens de perdre le titre intérimaire à l'UFC 100 face à Brock Lesnar. Mir choque alors le monde entier en arrivant à faire tomber Kongo debout avec un coup de poing descendant qui semblait sortir de nulle part. Kongo tombe au sol, essaye de renverser la position, mais Mir arrive à lui appliquer une guillotine très serrée. Kongo tente d'en sortir par pure force, mais finit par tomber inconscient.
Suite à ces deux défaites, Kongo montre que sa carrière n'est pas terminée en gagnant face à Paul Buentello à l'UFC sur Versus.
Rien ne permet de savoir si Kongo sera capable de gagner le titre un jour. Le fait que les combattants en haut de l'échelle sont presque tous de meilleurs lutteurs que lui, donne lieu à penser qu'il aura du mal à décrocher la ceinture. Ceci étant dit, Kongo en a l'ambition et titre ou pas titre, il a de nombreux mérites. Le premier étant d'avoir donné une excellente image de la France à l'UFC, toute en couleurs et en mandales, d'avoir largement contribué à la croissance du sport en France, et d'avoir donné la marche à suivre pour les générations à venir.
Son palmarès :
22 combats :
15 victoires (10 (T)KOs, 2 soumissions, 3 décisions),
6 défaites (1 (T)KO, 4 décisions, 1 soumission technique),
1 égalité